L’épidémie de Covid-19 a eu un impact considérable sur les imports de Chine, perturbant les flux commerciaux et les chaînes d’approvisionnement mondiales. Les fermetures d’usines, les restrictions de voyage et les mesures de contrôle sanitaire ont entraîné des retards de production, une baisse de la demande et une augmentation des coûts de transport. Les entreprises chinoises se sont adaptées en se lançant dans la fabrication de masques, mais la qualité et la quantité restent des défis à relever. Certains secteurs, comme le textile et le matériel de fitness, connaissent une forte demande, tandis que d’autres peinent à redémarrer. Les importateurs font face à des défis logistiques et doivent suivre de près les embarquements pour s’assurer que leur marchandise arrive à temps. Dans ce contexte incertain, il est essentiel de disposer d’un relai de confiance sur place pour naviguer dans les complexités du commerce avec la Chine.
Même si à moyen terme, le commerce extérieur chinois continuera sur sa lancée positive, force est de constater que l’épidémie de coronavirus qui frappe le monde depuis début 2020 impacte très négativement les flux avec l’Empire du Milieu.
Tout d’abord les entreprises chinoises, et notamment les fabricants destinant leurs productions à l’export vers l’Occident ont eu obligation de fermer leurs portes en début d’année, à une période où déjà, traditionnellement, l’industrie et le commerce sont à l’arrêt du fait des célébrations du Nouvel An Chinois.
Alors que les clients importateurs occidentaux qui sourcent en Chine s’attendaient aux redémarrages de leurs productions et de leurs livraisons après ces célébrations, dès février, l’épidémie, et le confinement des entreprises qui en a découlé, ont prolongé cette échéance.
Puis le virus a passé les frontières chinoises, pour se répandre à travers le monde. Et alors que les entreprises chinoises reprenaient graduellement le travail dès fin mars, ce sont les importateurs de nombreux pays occidentaux qui ont vu leur activité freinée voire mise à l’arrêt du fait de l’épidémie. Les usines chinoises, après s’être vues interdites de produire, ont vu la demande extérieure baisser drastiquement, du fait de la situation sanitaire dans les pays de leurs clients importateurs.
Le prix du transport a en conséquence augmenté, et les armateurs ont ordonné à leurs navires de ralentir, afin d’économiser sur les couts de carburant, augmentant par là-même les délais de livraison… Déjà impactés par les règles de contrôles sanitaires en douane tant en Chine que dans les pays de destination.
Fort de mesures particulièrement contraignantes, la Chine a réussi à contenir l’épidémie. Assistant toutefois à une résurgence de cas « importés » (en fait en quasi-totalité des chinois revenant en Chine), elle a préféré fermer ses frontières aux ressortissants étrangers (hormis un fast track pour quelques cas très spécifiques).
Depuis lors, les acheteurs étrangers ne peuvent plus rentrer en Chine (ou très difficilement), visiter les salons (pour ceux qui n’ont pas été annulés) et les showrooms pour importer et/ou développer de nouveaux produits, ni même envoyer leurs techniciens pour opérer les contrôles qualité sur les chaines de production… Et personne, en l’état actuel des choses, ne sait combien de temps cette situation perdurera. La seule solution, c’est d’avoir quelqu’un de confiance, déjà sur place.
Afin de tenter de combler le manque à gagner durant cette période, et voyant la demande augmenter dans des proportions exponentielles, de nombreuses usines chinoises se sont lancées dans la fabrication de masques dès mars, à destination du marché mondial… Sans que ce n’ait jamais été leur secteur d’activité. Le personnel de Onesource a même vu, lors de ses déplacements, des entreprises déménager le mobilier de leur salle de réunion pour faire de la place afin d’y installer des machines permettant la manufacture de masques !
Ceci à conduit à deux résultats : tout d’abord une offre certes pléthorique, mais pour autant insuffisante pour absorber l’offre. Ensuite, les masques produits, dans la plupart des cas, étaient de piètre qualité, l’objectif étant de livrer dans des volumes les plus importants possibles, et sous des délais les plus brefs possibles. Le prix des masques variait quotidiennement, comme une valeur quottée en bourse, au gré de la frénésie de l’offre et de la demande. Le gouvernement chinois a légiféré pour finalement interdire toute entreprise n’étant pas spécialisée dans la production de masques d’en fabriquer. L’offre, insatisfaite, a du trouver des sources dans d’autres pays que la Chine. La production de masques s’est (à nouveau) internationalisée avec, notamment, une délocalisation importante au Vietnam.
Alors que sur certains marchés, les usines chinoises n’arrivent pas à redémarrer du fait d’une demande qui n’est pas revenue à sa normalité pré-covid, d’autres secteurs industriels explosent littéralement, en conséquence indirecte du virus. Par exemple, une partie de l’industrie textile chinoise est saturée, incluant les usines qui se trouvent à Shaoxing et Keqiao, berceaux traditionnels du textile dans la province du Zhejiang. Cette zone de fabrication avait au contraire subi depuis une quinzaine d’années la délocalisation des achats occidentaux sur des pays à cout plus avantageux, comme l’Inde, le Pakistan, ou le Bangladesh. Quand du fait des confinements, ces pays ont vu leurs usines textile fermer pour un temps, les acheteurs occidentaux ont repositionnés tout ou partie de leurs approvisionnements sur les usines de Shaoxing et Keqiao, dont la plupart croulent actuellement sous les commandes. Les usines équipementières en matériel de fitness ont été impactées de façon idoine : durant les confinements en Europe, les salles de musculations ont été obligées de fermer. Pour pouvoir continuer à s’exercer, les particuliers ont massivement acheté sur internet, pour bénéficier à domicile d’un équipement qu’ils utilisaient normalement dans les salles de sport. En conséquence de cette augmentation très copieuse des volumes d’achats, les usines sont saturées de commandes. Sachant que cela ne devrait pas durer, elles refusent de s’agrandir, et les importateurs passant des commandes depuis juillet ou aout se voient infligés des échéances de livraison qui les amènent, au mieux, au printemps prochain. Et ne pouvant, pour les raisons précitées, se déplacer en Chine, ils n’ont pas la possibilité d’aller négocier sur place le passage de leurs productions en priorité. Seul un relai de qualité, sur place, pourrait tenter d’obtenir un traitement de faveur.
Même si certains secteurs ont été épargnés, on assiste toutefois à une diminution généralisée des imports de Chine. La logistique étant une conséquence du commerce international, les transitaires et les armateurs ont baissé leur voilure, offrant dorénavant moins d’espace sur les navires, et qui plus est à un tarif plus élevé. Les conteneurs sont donc plus rares, et on recommande aux importateurs de suivre les embarquements avec un peu plus de vigilance qu’à l’accoutumée, afin de s’assurer que la marchandise part bien en temps et en heure.
A l’heure actuelle, prédire combien de temps la situation perdurera revient à prétendre pouvoir lire dans une boule de cristal. Les deux seules certitudes qu’on ait sont que, premièrement, il n’est ni dans l’intérêt des peuples ni dans celui des entreprises de voir des gouvernements maintenir des mesures qui anéantissent l’activité économique, et deuxièmement que dans l’Histoire de l’humanité, les épidémies se sont toujours arrêtées… Sans parfois qu’on sache véritablement pourquoi ni comment.