Vous partez en Chine pour affaires, mais vous ne savez trop comment vous y prendre, quelles démarches effectuer, et auprès de qui ? Le bref récapitulatif ci-dessous vous y aidera.
De même, une fois sur place, comment vous débrouiller, sans savoir ni lire, ni parler la langue ? Où séjourner ? Quels moyens de transport sont à privilégier ? Quels sont les risques sanitaires, ou sécuritaires ?
1°/ Avant le départ.
1-1°/ La santé :
Il n’y a pas de vaccination obligatoire pour la Chine. Ceci dit, par précaution, l’Institut Pasteur recommande parfois d’être vacciné contre l’hépatite A, B, la rage, ou la typhoïde. Votre médecin, en fonction de votre situation, vous conseillera, et vérifiera que vous êtes à jour.
Le sud de la Chine -Guangdong, Guangxi, etc…- est tropical. Si vous vous y rendez, votre médecin vous prescrira peut-être un traitement préventif contre la malaria –paludisme-. Le risque est limité, mais des cas surviennent encore régulièrement. Qui plus est, la Foire de Canton se trouve dans le Guangdong, province à risque… Et l’évènement est très couru des acheteurs internationaux.
Vérifiez par ailleurs avant votre départ que vous bénéficiez d’une assurance santé, couvrant notamment un rapatriement sanitaire.
1-2°/ Le visa :
Vous devez disposer d’un passeport valide au moins 6 mois après votre date de retour. Et face à l’importante vague d’expatriation vers la Chine, obtenir un visa, même si cela reste facile, est un peu moins aisé que ça ne l’était.
Petite astuce, non-officielle, mais qui marche : même si vous voyagez pour affaires, ne demandez pas de visa « business », trop difficile à obtenir. Demandez un visa « touriste », qui vous sera délivré sans problème. Auparavant, beaucoup d’étrangers vivaient en Chine avec une succession de visas business au lieu d’un permis de résidence : la Chine fait depuis quelques années la chasse à cette pratique dès la demande de visa. Il faut dire que le nombre d’étrangers sur le territoire chinois a passablement augmenté. La Chine est devenue la troisième destination des expatriés à travers le monde.
La demande de visa se fait auprès de l’Ambassade de Chine à Paris, ou des Consulats à Marseille, Strasbourg et Lyon. Les visas coûtent de 35 € à 65 €, et s’obtiennent en 5 jours, permettant de rester 30 jours en Chine. La réglementation change souvent : tout ceci ne sera peut-être plus vrai dans 6 mois ! A vérifier donc !
Un voyagiste spécialisé sur la Chine, ou une société de délivrance de visas, pourra faire toutes les démarches pour vous. Par expérience, le surcoût dérisoire vaut largement l’économie de transport, de temps, et d’énergie.
1-3°/ Les billets d’avion :
Si vous n’avez pas l’habitude de voyager, sachez que les tarifs varient beaucoup d’une compagnie aérienne à une autre. Depuis des années, pour bénéficier d’un tarif attractif, nous privilégions des compagnies chinoises, et en sommes tout à fait satisfaits. Certains voyageurs restent fidèles aux compagnies européennes : ça ne se discute pas. Pour finir, si vous avez la possibilité de prévoir avec un maximum d’avance votre voyage, vous obtiendrez de meilleurs prix… Donc mieux vaut ne pas s’y prendre à la dernière minute.
Pour ce qui est des horaires, à l’aller, en décollant de Paris à 14h, vous aurez plus de chance de dormir sur la deuxième partie du voyage -12h au total-, et vous atterrirez à 7h du matin heure chinoise -+6 à +7 heures de décalage-, comme après une nuit normale.
Au retour, nous vous recommandons les vols de nuit : en partant à minuit, vous arrivez à 6h30 du matin à Paris, avec le sentiment -si vous avez pu dormir- d’avoir fais votre nuit dans l’avion.
1-4°/ L’argent :
La monnaie chinoise est le Renminbi -« monnaie du peuple »-, appelée aussi Yuan, ou plus familièrement « kuai » par les chinois. On l’écrit souvent RMB, pourtant l’acronyme ISO est CNY. Ce n’est pas une devise : vous ne pouvez pas demander de Yuans à votre banque en prévision de votre voyage… Et ne pourrez pas les changer à votre retour. Donc, mieux vaut faire du change sur place au compte-gouttes.
Dans les hôtels internationaux, vous pourrez sans trop de difficultés utiliser votre carte bancaire étrangère pour régler. Par contre, dans la plupart des magasins ou restaurants, ce sera impossible (exception faite des restaurants occidentaux, qui prennent parfois jusqu’à 4 % de frais). Les transports, trains, bus, taxis, devront être réglés cash.
En conséquence, prévoyez des liquidités en euros, que vous changerez à l’hôtel ou à la banque au fur et à mesure de vos besoins. Pour vous rassurer, la plupart des distributeurs fonctionnent en chinois et anglais, et acceptent les cartes étrangères. Par contre, vérifiez avant le départ quels frais votre banque prend pour chaque retrait en Chine… Au risque d’avoir de bien mauvaises surprises sur vos relevés de compte au retour…
2°/ Durant le séjour.
2-1°/ Le risque sanitaire:
Les risques liés à l’alimentation sont assez limités en Chine, surtout si vous n’êtes que de passage. Du fait de la pauvreté d’une marge importante de la population, il subsiste encore un très grand nombre de petites gargotes qui officient en restaurants. Malgré que les mets ne soient pas de premier choix, y manger n’y présente généralement pas beaucoup de risques. En Chine, on dit que les gargotes sur les trottoirs sont à éviter, et même si l’atmosphère de rue y est très grisante, les ingrédients, aux prix auxquels les plats sont vendus, ne doivent pas être de très bonne qualité. Une fois de temps en temps, pour qui à l’habitude, cela ne doit pas représenter de danger majeur. Le maître mot reste de ressentir les choses : si l’endroit vous parait vraiment sale ou insalubre, ne vous forcez pas pour faire plaisir à vos hôtes. Mais en comparaison, sachez qu’après 12 ans en Chine, les seules fois où les membres de l’équipe ont eu des problèmes digestifs… C’est après avoir mangé dans des restaurants occidentaux !
De manière générale, dans le cadre d’un voyage d’affaires, vous devriez être somme toute peu confrontés à ce genre d’endroits. Si vous êtes accueillis par des fournisseurs chinois, ceux-ci préfèreront plutôt vous emmener dans un endroit de qualité. La gastronomie chinoise est une des plus réputées au monde, les chinois sont aussi gourmands et gourmets que les français. Et ils auront à cœur de vous faire découvrir cette part de leur culture. Dans ce cadre, beaucoup de restaurants très humbles offrent une cuisine familiale délicieuse et sans risque.
Par contre, ne buvez jamais l’eau au robinet : elle n’est pas potable, et représente un véritable danger. Les chinois la font bouillir, et elle devient dès lors consommable sans risque. Dans la totalité des restaurants, on peut acheter des bouteilles d’eau minérale, et on trouve par ailleurs des petites supérettes pour ainsi dire à chaque coin de rue, où on peut aussi s’approvisionner. Par ailleurs, la Chine n’est pas l’Afrique du Nord, et vous ne prenez pas le moindre risque en consommant dans un restaurant une bouteille d’eau qui n’a pas été débouchée devant vous.
Dans la plupart des hôtels, une à deux bouteilles d’eau vous sont offertes avec la chambre. Attention : d’une part vérifiez bien qu’elles sont gratuites auprès de la réception avant de les ouvrir. Et d’autre part, vérifiez la date de péremption : les hôtels chinois tentent de se défaire régulièrement des bouteilles les plus âgées en les offrants « généreusement » à leurs clients.
2-2°/ Le risque sécuritaire:
Aussi surprenant que cela puisse être envisageable depuis l’Occident, on prend en Chine plus de risque pour sa santé en traversant la route qu’en allant manger dans un restaurant à la devanture très humble.
Les chinois connaissent peu le code de la route, et dans tous les cas la pratique chaotique a remplacé le respect des règles de sécurité basiques. Les piétons n’ont, de fait, pas la priorité, même quand ils traversent les passages protégés. Les voitures arrivent en klaxonnant, faisant comprendre que les piétons doivent les laisser passer. Il vous faudra être particulièrement vigilant si vous ne voulez pas vous faire renverser : les piétons chinois laissent passer les voitures, les automobilistes en ont l’habitude, et ils risquent de ne pas freiner en vous voyant traverser.
De même, quand vous montez dans un véhicule, préférez la banquette arrière… Et surtout, mettez votre ceinture. La notion de sécurité n’est pas la même en Chine qu’en Occident, et quand on arrive en Chine, on est vite abasourdi par la prise de risque des automobilistes : ils respectent peu les feux, aucunement les règles de priorité -ils se glissent dans le trafic, se disant que quelqu’un les laissera bien passer-, ni les lignes blanches, roulent régulièrement sur la bande d’arrêt d’urgence -quand ce n’est pas à contre sens-, et doublent aussi bien par la droite que la gauche, souvent sans clignotants, et même si l’espace entre les véhicules est un peu juste -ils partent du principe qu’il est normal que les autres leur laissent la place-.
Pour ce qui est de la violence, elle est pour ainsi dire très rare. Les chinois ont un tempérament méridional, et ils hurlent beaucoup quand ils se confrontent. Mais il y a assez peu de violence, et il est exceptionnel qu’ils en viennent aux mains. En général, quand les gens s’affrontent, c’est pour des affaires de points de vue ou d’ego, et aucunement pour voler ou agresser. Le risque de vol ou d’attaque est dont presque inexistant. Une femme peut sortir le soir et rentrer seule tard dans la nuit sans avoir la moindre crainte quant à d’éventuelles mauvaises rencontres. Qui plus est, dans le cas des étrangers, les chinois sont très accueillants, et ce n’est pas l’image qu’ils souhaitent donner de leur pays.
2-3°/ Le risque d’arnaque :
Le risque d’arnaque est par contre élevé. Sans prétendre que c’est un peu le sport national en Chine, il est flagrant que se gruger les uns les autres, même entre chinois, est un peu une démarche logique et normale dans l’inconscient collectif local. En conséquence, il est évident qu’on se posera d’autant moins la question quand on peut pigeonner un étranger.
Qui plus est, dès lors qu’on voyage dans un autre pays, on ressent assez facilement une griserie qui confère un sentiment d’impunité. Cette impression, il faut tant que faire se peut s’en préserver, car les chinois risquent d’autant plus en abuser.
L’arnaque la plus répandue est celle des taxis. Même si le risque est très limité dans les grandes villes, il devient toutefois très élevé dans les campagnes chinoises et les petites villes. Evidemment il faut relativiser ce qu’est une « petite » ville à l’échelle chinoise : celle-ci représentant 20% de la population mondiale, une « petite » ville compte rarement moins d’un million d’habitants. Pour un étranger qui arrive, celles-ci se reconnaissent toutefois à leur manque de modernité.
Demandez systématiquement qu’on utilise le compteur pour toute course. Si vous voyez que le chauffeur refuse, il se peut que ce soit parce que, dans la pratique de la petite ville où vous vous trouvez, c’est l’habitude. Il faut par contre négocier la course, au risque sinon de se voir annoncer des montants farfelus à l’arrivée. Pour cela, il vaut mieux demander à votre fournisseur ou à votre hôtel de vous appeler un taxi, et de le négocier pour vous. Au pire, demandez d’avance une estimation du coût pour votre destination, et vous tenterez de négocier avec le chauffeur vous-mêmes… Mais attention aux incompréhensions soi-disant liées au langage… Car celles-ci arrangent souvent les gens mal intentionnés.
L’autre arnaque consiste non pas à vous emmener à destination sans utiliser le compteur, mais à utiliser des chemins détournés qui vous obligeront à payer deux fois le prix de la course… Et qui vous auront fais passer deux fois plus de temps dans le taxi. Pour cela, mieux vaut demander à votre hôtel ou à votre fournisseur une estimation du temps de transport. De même, faites vous confirmer ce temps de transport par le chauffeur de taxi.
Tous les taxis ne sont pas des escrocs. Il y a quelques années, alors qu’un des membres de l’équipe avait perdu son téléphone portable, le chauffeur du taxi qui l’emmenait lui a permis d’utiliser le sien pour prévenir ses proches de cette perte. Et à destination, le chauffeur a violement refusé toute forme de compensation financière pour la conversation téléphonique, répondant que l’entraide ne se monnayait pas. A méditer.
A Pékin, Shanghai, et les autres grandes villes, vous ne serez normalement pas confrontés à ces difficultés. Mais il arrive encore d’entendre des témoignages de telles gruges à Canton ou même dans les villes de taille moyenne telles que Suzhou ou Hangzhou. Vigilance, donc.
2-4°/ La communication :
Malgré l’ouverture très rapide du pays sur le reste du monde, la plupart des chinois ne parle pas encore anglais. Cela évolue certes très favorablement. Mais vous risquez malgré tout dans de nombreux cas de croiser peu d’individus parlant anglais… Et encore moins français.
Si vous avez besoin d’aide, adressez-vous plutôt à quelqu’un de jeune : les étudiants sont très serviables, qui plus est avec les étrangers. Et ils ont surtout bien plus de chance de parler, même sommairement, l’idiome de Shakespeare. Vous risquez même d’être surpris par leur gentillesse. Et inutile de les « rétribuer » : ils aident de manière naturelle, sans en attendre une quelconque contrepartie. Ils considèrent assez souvent que le simple fait de pratiquer leur anglais, ou de passer un moment avec un étranger sympathique, est une récompense.
Quand vous vous déplacez, faites-vous écrire en chinois les adresses de vos destinations. Vous pouvez ainsi tendre le papier directement à un chauffeur de taxi ou bien à un guichetier dans une gare routière ou ferroviaire. Vous pourrez aussi, dans les mêmes gares, « décrypter » les endroits où ont lieu l’embarquement pour votre destination… Car tout est là aussi dans la quasi-totalité des cas uniquement rédigé en mandarin.
Dans les restaurants, ne perdez pas espoir. Les traductions anglaises, quand elles existent -elles sont toutefois nettement plus souvent présentes que sur les menus français-, sont particulièrement fantaisistes. Et si elles vous permettront de bénéficier d’un fou rire à leur simple lecture, elles ne vous aideront pour autant pas à vous nourrir –citons, pour simple exemple, ce restaurant qui proposait un « garbage sandwich » soit un « sandwich aux ordures »-.
Par contre les restaurants qui proposent des menus photographiques sont légions. Dès lors, en montrant la photo du plat que vous souhaitez, vous devriez pouvoir être servis correctement. Mais retenez bien les prix indiqués sur le menu, et vérifiez l’addition avec celui-ci en main à la fin du repas : à la vue d’une face blanche dans un établissement, les tarifs connaissent parfois une subite inflation. Mais ne vous en offusquez pas : nombreux sont les chinois qui vérifient aussi leurs additions.
La grosse difficulté sera surtout d’identifier les ingrédients d’un plat à partir d’une photo… Laissez-vous guider par votre esprit de découverte, car la Chine est un pays où on mange merveilleusement bien. Les voyages d’affaires en Chine sont généralement épuisants. Le bruit, la foule, la saleté, sont autant de facteurs éreintants par rapport au confort occidental. En contrepartie, il serait dommage de ne pas profiter des rares moments de pause pour ne pas découvrir les bons côtés immédiatement accessibles du pays. Et la cuisine n’en est pas le moindre.
Rester sur vos gardes concernant l’alcool : les chinois boivent beaucoup, et rapidement. Au-delà de l’impact ravageur que cela peut avoir sur la digestion, si on n’y prend garde, on peut très vite rouler sous la table. Grand consommateurs de bière et de baijiu -un alcool blanc à base de sorgo, dont certaines marques dépassent allègrement les 50°-, les chinois aiment bien boire en même temps que bien manger. Et dans l’inconscient collectif, il est très impoli de boire seul. Aussi, ils vous serviront avant de se resservir, et ne porteront pas leur verre aux lèvres avant d’avoir trinqué avec vous, vous poussant ainsi à boire autant qu’eux. Par ailleurs, la pratique habituelle est de trinquer et de boire cul sec « ganbei », et ce plusieurs fois de suite, jusqu’à l’ivresse. On se doit bien évidemment de reste poli, et mesuré, mais parfois avec un brin de fermeté. L’idéal est de montrer une mine déconfite à son hôte, en lui faisant croire que rien ne vous ferait plus plaisir que de boire conséquemment avec lui, mais qu’un problème d’estomac chronique type ulcère ou autre -n’hésitez pas à rentrer dans les détails pour crédibiliser le récit- vous en empêche, sous peine sinon de finir à l’hôpital. Personne ne mettra votre parole en doute -du moins autour de la table-, et par ailleurs les chinois ne badinent pas avec la santé.
2-5°/ Les transports :
Dans une même ville, le taxi reste le moyen de transport à privilégier, même si, comme indiqué ci-dessus, il faut rester vigilant quant aux tarifs pratiqués parfois. Les taxis sont peu chers, et on peut en attraper à chaque coin de rue, à toute heure du jour ou de la nuit. Quand vous travaillez avec des fournisseurs, vous pouvez aussi leur demander de vous emmener jusqu’à votre prochain rendez-vous ou à votre hôtel. Même si vous allez visiter un de leurs concurrents, ils le feront avec plaisir dans la plupart des cas.
De ville à ville, vous pouvez envisager soit le train, soit le car longue distance -ou l’avion, bien sûr, pour les très longues distances-.
Il y a encore dix ans, prendre le car en Chine était toute une aventure, pas forcément très agréable. Ils étaient souvent très vétustes, peu nettoyés, et le chauffeur s’arrêtait à de très nombreuses reprises sur la route pour faire monter des passagers complémentaires, qui le payaient de la main à la main. C’est maintenant interdit, et contrôlé. Car en plus de l’inconfort, la durée des trajets s’en voyait régulièrement multipliée par deux ou par trois.
Dorénavant, les cars sont bien plus confortables, les trajets sont directs, et les infrastructures autoroutières sont tellement développées que ce sont parfois des heures de transport qui sont gagnées de ville à ville. Il y a encore 5 à 6 ans, relier Suzhou à Ningbo prenait 4h30. Maintenant, en 2h30 à 3h maximum, le trajet est accompli. C’est un moyen de transport à ne pas bouder : même s’il est peu usité en Occident, il est très répandu en Chine, où on le préfère encore très régulièrement au train.
Cette modernisation est toutefois encore plus vraie pour les transports ferroviaires. Il y a maintenant des lignes à grande vitesse, le CRH. Les wagons sont bien plus spacieux et confortables que les TGV français, et la décoration y est plus relaxante, plus aérienne, et moins austère… Sans même parler des tarifs, tout à fait abordables en comparaison. Même en seconde classe, de très nombreux trains proposent des prises de courant qui permettent de brancher un ordinateur portable, et donc de travailler pendant le trajet… Par contre, vous ne bénéficierez pas de cet avantage en car. Les gares elles-mêmes n’ont plus rien à voir avec ce qu’elles étaient il y a une décennie : la plupart sont aussi vastes et modernes que des terminaux d’aéroports.
2-6°/ Les hôtels :
Les hôtels les plus bas de gamme sont encore interdits aux étrangers. Pour pouvoir les accueillir, il faut un confort minimum, et la licence qui va avec. Pour autant, en réservant dans des hôtels premiers prix pour étrangers, vous risquez de vous retrouver dans un hôtel insalubre : salles de bains sale ou sans eau chaude, toilettes qui se bouchent, draps déchirés, moquettes dans un tel état que vous vous refuserez à marcher nus pieds, odeur de moisi dans la chambre, etc… Fuyez ces hôtels vétustes. Car pour le même prix, vous pouvez aller dans des chaînes type Hanting, où le confort, même s’il est spartiate, est réel. C’est un peu l’équivalent de nos hôtels B&B, pour 20 € la nuit.
Demandez systématiquement à visiter votre chambre avant de la retenir, afin d’éviter les mauvaises surprises. Vérifiez que les sanitaires fonctionnent, et aussi que la chambre n’est pas mitoyenne d’un karaoké qui vous empêchera de dormir toute la nuit. La notion de repos est liée au silence en Occident… Or ce n’est pas systématiquement le cas en Chine.
Les hôtels dits « internationaux » sont en général les meilleurs choix. Ils coutent le même prix qu’un hôtel moyen de gamme en Europe, et offrent des chambres qui rivaliseraient avec celles des hôtels de luxe occidentaux. Pour 50 € à 100 € la nuit, au su de la fatigue que vous allez générer dans vos déplacements professionnels, ce serait là une économie de bout de chandelle.
En plus, ces hôtels contiennent en général deux restaurants : un restaurant chinois, et un autre occidental. Même si la nourriture occidentale n’est pas aussi savoureuse qu’au bercail, elle reste généralement tout à fait acceptable, et permet de profiter d’un petit moment de repos entre deux journées de travail intense.
Le meilleur conseil à vous donner pour le choix d’un hôtel, c’est de laisser votre hôte faire. Les entreprises ici reçoivent régulièrement fournisseurs et clients. En conséquence elles signent des contrats avec des hôtels de qualité, auprès desquels elles bénéficient de tarifs préférentiels : vous n’aurez aucune mauvaise surprise, et vous serez gérés.
Et n’oubliez pas : si l’hôtel n’a pas de coffre, ou bien s’il n’y en a pas dans votre chambre, gardez toujours sur vous votre passeport, votre argent, et votre billet de retour. Idéalement, glissez dans votre passeport une petite carte avec les coordonnées de votre ambassade / consulat. En cas de pépin, cela peut être utile.
Dernier conseil : la Chine offre un panel de découvertes inimaginables. Gardez les yeux grands ouverts. Et même si l’objectif du voyage à remplir est impérativement professionnel, il ne doit pas empêcher de s’intéresser.